Mostafa Mohamed fidèle à ses convictions
L’attaquant égyptien du FC Nantes, Mostafa Mohamed, ne participera pas au match contre Montpellier, prévu ce samedi. Une absence qui, contrairement aux premières déclarations de son entraîneur Antoine Kombouaré, n’est pas liée à une blessure. Le joueur a tout simplement refusé de porter le badge contre l’homophobie, imposé lors de cette 34e journée par la Ligue de Football Professionnel (LFP).
Ce n’est pas une première pour le buteur nantais. Déjà en 2023 et 2024, il avait manqué volontairement cette opération. Cette fois, il a choisi de s’expliquer publiquement dans un message publié sur Instagram, où il exprime calmement ses motivations.
« Je ne participerai pas au match Nantes-Montpellier ce samedi », écrit-il.
“Un choix personnel, sans haine ni rejet”
Mostafa Mohamed insiste sur le caractère personnel de sa décision. Pour lui, il ne s’agit pas d’un rejet ni d’un jugement.
« Je crois au respect mutuel, celui qu’on doit aux autres mais aussi à soi-même. Certaines valeurs profondément ancrées, liées à mes origines et à ma foi, rendent ma participation à cette initiative impossible. »
Le joueur se dit conscient de la portée de son choix, mais demande à ce qu’il soit accueilli avec calme et compréhension.
« Vivre ensemble, c’est aussi reconnaître que cette diversité peut s’exprimer de manière différente selon les personnes. »
Ce discours tranche avec l’hostilité parfois rencontrée dans ce type de contexte. Le joueur reste droit dans ses bottes, tout en évitant les propos polémiques.
Une sanction du club, un débat relancé
Face à ce refus répété, le FC Nantes aurait décidé d’infliger une amende à son attaquant. L’argent récolté sera reversé à une association engagée contre les discriminations LGBTQ+. Une manière pour le club de montrer son soutien à la campagne de la LFP tout en respectant, du moins en apparence, la liberté individuelle de son joueur.
Cette décision relance une fois de plus le débat sur l’obligation de porter des symboles militants dans le sport professionnel. Faut-il imposer l’engagement ou respecter les convictions religieuses et culturelles ?
Dans un incident similaire en 2024, l’international malien Mohamed Camara, qui jouait alors pour Monaco, avait dissimulé le badge anti-homophobie sur son maillot et avait par la suite écopé d’une suspension de quatre matchs par la ligue française.