Ismail Jakobs, latéral gauche de Galatasaray, est une nouvelle fois au centre d’un conflit entre son club et la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Officiellement retenu à Istanbul pour blessure, il est pourtant apparu samedi dernier lors du derby face à Besiktas (1-1). Une situation qui rappelle étrangement un épisode déjà survenu en octobre 2024.
À Juba, où les Lions préparent leur rencontre cruciale face au Soudan du Sud, l’absence du joueur de 26 ans intrigue. Selon Dsports, la FSF aurait adressé une lettre à Galatasaray pour demander des explications et exiger sa mise à disposition. L’objectif : que le staff médical sénégalais puisse constater lui-même l’état du joueur.
Conflit récurrent entre la FSF et Galatasaray
Ce n’est pas la première fois que la gestion d’Ismail Jakobs crée des tensions. En octobre 2024, le défenseur avait été déclaré blessé et remplacé dans la liste des Lions avant de jouer… 90 minutes en club dès le lendemain contre Alanyaspor. Une scène qui avait fait bondir la FSF.
Face à ce qu’elle considérait comme une rétention abusive, la Fédération avait exigé son rapatriement pour évaluer la situation. Le joueur avait finalement rejoint le groupe à Dakar, disputé le premier match contre le Malawi (4-0) avant d’être libéré pour soigner un problème au genou.
Un schéma qui se répète
Un an plus tard, le scénario semble identique : un match joué intégralement avant la trêve, suivi d’un « forfait médical » pour la sélection.
Cette répétition laisse planer le doute sur la transparence de la communication médicale entre le club turc et la FSF.
Le timing est d’autant plus sensible que le Sénégal joue deux matchs décisifs dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2026 : face au Soudan du Sud vendredi, puis à domicile le mardi 14 octobre contre la Mauritanie.
Autant dire que l’absence d’un joueur qui est en forme comme Jakobs est un coup dur pour Pape Thiaw et son staff.
Entre intérêts de club et obligations internationales, le cas Jakobs illustre les tensions persistantes dans la gestion des internationaux.
La FSF, en s’appuyant sur les règlements FIFA, entend faire respecter le droit de regard médical de la sélection.
Mais côté Galatasaray, on privilégie la prudence, quitte à froisser les dirigeants sénégalais.
Un nouveau bras de fer qui en dit long sur la fragile cohabitation entre les clubs européens et les sélections africaines, surtout à l’approche de rendez-vous décisifs.