Le licenciement d’Ange Postecoglou par Nottingham Forest a eu la brutalité d’un tacle mal maîtrisé. Quelques minutes après la défaite 0-3 contre Chelsea ce samedi, le club a annoncé la fin de sa collaboration avec l’entraîneur australien. Les journalistes, qui attendaient sa conférence de presse d’après-match, ont finalement appris qu’il était… déjà viré.
Arrivé début septembre 2025 pour succéder à Nuno Espírito Santo, Postecoglou n’aura tenu qu’un mois et neuf jours sur le banc de Forest. Un mandat éclair, ponctué de huit matchs sans victoire : deux nuls, six défaites, et une impression persistante que le message ne passait pas.
Pourtant, le pari avait de quoi séduire. L’ancien coach de Tottenham, vainqueur de la Ligue Europa la saison précédente, devait incarner un football audacieux et une nouvelle ambition. Mais la réalité du City Ground s’est avérée moins romantique : élimination en Carabao Cup, revers humiliant en Ligue Europa face au FC Midtjylland, et un championnat où Forest se classe à la 18ème place.
La défaite contre Chelsea, dans une atmosphère pesante et des tribunes déjà hostiles, a scellé son sort. Les supporters n’y croyaient plus, et Evangelos Marinakis, le propriétaire grec, encore moins. Connu pour son impatience légendaire, il n’a pas attendu le lendemain pour agir.
Le communiqué du club est tombé sec, sans détour :
Le Nottingham Forest Football Club confirme qu’après une série de résultats et de performances décevants, Ange Postecoglou a été relevé de ses fonctions d’entraîneur principal avec effet immédiat.
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Postecoglou repart avec un triste record : le premier entraîneur permanent de Forest depuis cent ans à ne remporter aucun de ses huit premiers matchs. Il aura surtout offert une nouvelle leçon sur la volatilité du football moderne, où le temps de construire se compte désormais en semaines, pas en saisons.
Ironie du sort, Postecoglou, réputé pour son football audacieux et offensif, quitte encore une fois l’Angleterre en laissant un goût d’inachevé. En attendant, le club cherche un nouvel homme providentiel. Et quelque part, Postecoglou, lui, doit se dire qu’en Premier League, la patience reste un luxe… que personne ne peut s’offrir.