Andy Diouf n’a jamais vraiment quitté le Sénégal, même en jouant à Milan. Le milieu de terrain de 22 ans, aujourd’hui sous les couleurs de l’Inter, garde un lien profond avec le pays de son père. Dans le dernier épisode de On Board, la série signée Betsson.Sport, il se confie sur cette part de lui qui ne s’effacera jamais.
« Le Sénégal, c’est une partie de moi ! », raconte-t-il avec sincérité. « C’est le pays de mon père, là où vit la quasi-totalité de ma famille. J’aime beaucoup y retourner dès que j’en ai l’occasion. Le Sénégal fait partie de moi. »
Sur la plage ou dans les ruelles de Dakar, Andy Diouf a connu ces matchs sans crampons, où le ballon se perd entre les rires et la poussière. De là, sans doute, lui vient son toucher de balle et cette décontraction typique des joueurs issus de la rue.
Mais en septembre 2023, quand Aliou Cissé et la Fédération sénégalaise ont frappé à sa porte, Andy Diouf a préféré laisser son cœur de côté pour écouter sa tête. « J’ai les deux cultures, mais j’ai fait toutes mes classes en France. Mon objectif, c’est d’aller en Espoirs, puis en Équipe A », déclarait-il à RFI. Quelques jours plus tard, Thierry Henry validait son ambition en le convoquant chez les Bleuets.
Alors, la question se pose aujourd’hui : le Sénégal pourrait-il encore faire appel à lui ?
Pas sûr. Car entre-temps, la concurrence s’est densifiée au milieu. Pape Gueye, Pape Matar Sarr, Lamine Camara, Pathé Ciss, Habib Diarra, Mamadou Lamine Camara ou encore Dion Lopy et Pape Demba Diop… le vivier sénégalais n’a jamais été aussi riche.
Pendant ce temps, Andy découvre les saveurs de la Serie A. Arrivé à l’Inter Milan à l’été 2025, il apprend à patienter. Son entraîneur a reconnu l’avoir « mis en difficulté » lors de sa première apparition, en le plaçant en numéro 10, un poste qui n’est pas le sien. Début timide donc, mais l’ancien Rennais a de la ressource. Discret, travailleur et ambitieux, il sait que les grandes carrières se forgent dans la douleur.
Entre son amour pour le Sénégal et sa fidélité au maillot bleu, Andy Diouf avance sur une ligne fine. Et si le destin devait un jour le ramener vers le pays de la Teranga, il lui faudrait frapper fort pour se faire une place dans un milieu désormais bouillonnant de talents.