La retraite de Bouchra Karboubi secoue le football marocain, tant les accusations qu’elle formule révèlent un malaise profond dans l’arbitrage national.
À 25 jours du coup d’envoi, la CAN 2025 est déjà secouée par un séisme. Bouchra Karboubi annonce sa retraite, quelques heures après la révélation de la liste des officiels… dont son nom ne faisait pas partie. Une décision brutale, mais surtout un geste lourd de sens, tant l’arbitre marocaine est une figure respectée du football africain.
Car son absence étonne. Présente lors de la dernière CAN, mise en lumière sur la scène mondiale lors de la Coupe du monde féminine et habituée des grandes compétitions du continent, Bouchra Karboubi semblait naturellement destinée à officier sur “sa” CAN, à domicile. Pourtant, la Direction nationale de l’arbitrage lui a préféré deux compatriotes masculins : Jalal Jayed et Kach Grafe Mustapha. Un choix qui interroge. Et qui a déclenché la rupture.
Bouchra Karboubi brise le silence dans un message puissant
Dans un long message publié ce mardi, Karboubi rappelle d’abord son attachement profond au football marocain, son respect pour les institutions et la fierté d’avoir porté le drapeau national dans des stades où peu de femmes arabes ont pu accéder. Elle évoque vingt-cinq années de travail, de sacrifices et de combats pour se faire une place dans un milieu encore largement masculin.
Mais très vite, le ton change. L’ex-arbitre désigne clairement ceux qu’elle accuse d’avoir saboté sa progression. Elle pointe la Direction nationale de l’arbitrage, qu’elle estime responsable de décisions injustes, de pressions répétées et de manœuvres internes ayant, selon elle, détruit ses perspectives d’évolution. Pour Karboubi, l’exclusion de la liste de la CAN 2025 n’est pas un incident isolé, mais l’ultime étape d’une marginalisation qu’elle dit subir depuis des mois.
Cette retraite forcée prend d’autant plus d’ampleur que Bouchra Karboubi a été une pionnière. Première femme arabe à arbitrer un match de CAN masculine en 2023, première Marocaine à diriger une finale masculine de Coupe du Trône, figure majeure de l’arbitrage féminin africain. Son départ n’est donc pas anodin : il symbolise un malaise plus profond dans la gestion de l’arbitrage et lance un débat brûlant à quelques jours d’un tournoi continental.
Pour le football marocain, cette annonce sonne comme un avertissement. Et pour l’arbitrage africain, comme un signal que les chantiers d’égalité et de transparence restent immenses.
Rédacteur Web SEO sportif pour EBRMedias. Passionné de football, je mets ma plume au service de l’information juste, authentique et proche du public. J’allie écriture et stratégie pour offrir des contenus informatifs et bien référencés.