L’arbitre international Maguette Ndiaye a officiellement annoncé sa retraite, tournant la page d’une carrière exceptionnelle qui a marqué l’histoire de l’arbitrage africain.
L’arbitre international Maguette Ndiaye a choisi de raccrocher le sifflet. « L’heure est venue de laisser place à la jeunesse », confie-t-il, ému, après plus de deux décennies au plus haut niveau. Une annonce empreinte d’humilité pour celui qui a longtemps incarné l’excellence de l’arbitrage sénégalais.
Ndiaye n’a pas seulement sifflé sur les pelouses, il a écrit une page d’histoire. De la Coupe du Monde 2022 au Qatar à la CAN 2019 et 2021, en passant par le CHAN 2018 ou la Coupe du Monde U20 en Pologne, son parcours force le respect. Premier Africain à officier dans le championnat professionnel marocain et seul Sénégalais à l’avoir fait, il a également été classé parmi les 35 meilleurs arbitres du monde, symbole de son professionnalisme et de sa rigueur.
Tout a commencé à Tivaouane, entre 1999 et 2000. À 14 ans seulement, il découvre l’arbitrage. L’effort, la passion et la persévérance font le reste. En 2010, à seulement 22 ans, il dirige déjà la première finale du championnat professionnel sénégalais, un moment charnière de sa jeune carrière. Les encouragements de figures comme Badara Mamaya Sène ou Amadou François Gueye ont aussi façonné son parcours.
Sur la scène internationale, il gravit chaque échelon : séminaire des jeunes talents CAF en 2011, élite B en 2013, puis élite A en 2017. De l’UEMOA à la Gold Cup, du CHAN à la Coupe du Monde, il porte fièrement les couleurs du Sénégal. Malgré un accident qui l’a privé de la Coupe du Monde 2018, il n’a jamais renoncé.
Maguette Ndiaye a également officié dans les championnats du Koweït, de l’Arabie Saoudite, de la Libye et de la Tunisie. Partout, il a laissé l’image d’un arbitre exigeant, calme et respecté.
Aujourd’hui, il tourne la page, mais sans quitter le livre. « Je m’engage désormais à former, encadrer et accompagner la nouvelle génération d’arbitres », écrit-il dans son message d’adieu. Un passage de témoin assumé, empreint de foi et de gratitude.
« Alhamdoulilah ala kouli hal », conclut-il. Une phrase simple, à l’image de sa carrière : humble, droite et exemplaire.