Gattuso qualifications Italie : voilà le trio de mots qui met le feu au débat. Et pour cause : en expliquant les difficultés de la Nazionale par l’augmentation des places africaines au Mondial 2026, Gennaro Gattuso a déclenché un bruit de fond presque plus fort qu’un tacle à la Gattuso époque Milan. Pourtant, l’affaire est bien plus simple que ça : l’Italie ne loupe pas le train à cause de l’Afrique… mais bien à cause de la Norvège et d’un format européen devenu impitoyable.
Gattuso, fidèle à son franc-parler, rappelle qu’« avant, il n’y avait que deux équipes africaines ». Aujourd’hui, il y en a neuf et demi. Certes. Mais l’argument ressemble davantage à un déplacement de cible qu’à une explication sportive. L’augmentation des places africaines n’a pas retiré un seul point à l’Italie dans son groupe. Et surtout, l’Europe a elle-même gagné des billets : de 13 à 16 places. Difficile donc d’y voir un complot géopolitico-footballistique.
En réalité, si l’Italie se retrouve coincée, c’est parce que la Norvège de Haaland, Sorloth et Ødegaard a mangé les points avec appétit. Trois de plus que la Nazionale, une différence de buts stratosphérique (+29 contre +12), et un duel direct perdu 3-0 : le verdict est mathématique. Le premier passe, le deuxième va en barrages. Et l’Italie, deuxième, y va sans négociation possible.
Le vrai nœud, celui que Gattuso évoque sans le dire totalement, se trouve dans le nouveau format des barrages européens. Finis les allers-retours qui laissaient un petit filet de sécurité. Désormais, un mini-tournoi à quatre équipes, deux matchs secs, et seul le gagnant s’envole au Mondial. C’est simple, brutal et terriblement piégeux. Un format où une erreur, un coup de génie adverse ou un ballon mal renvoyé peuvent envoyer une grande nation en vacances forcées.
Ainsi, derrière l’ombre portée de l’Afrique, c’est un cri d’alarme que l’on entend : l’Italie marche sur une corde raide et ne peut plus compter que sur elle-même. Deux matchs couperet, aucun retour possible, et la peur d’un troisième Mondial consécutif manqué. Le contexte n’aide pas, mais le constat reste clair : ce n’est pas le nouveau monde, ni le continent africain, qui barre la route à l’Italie. C’est son groupe, ses performances et un format européen devenu une véritable loterie footballistique.
En somme, le coup de gueule de Gattuso fait du bruit. Mais le terrain, lui, ne ment jamais.
Foire aux questions
La phase de qualifications 2026 a changé : la première place du groupe UEFA se qualifie directement. Les deuxièmes doivent passer par des mini-tournois à élimination directe (barrages). L’Italie finit deuxième de son groupe, elle doit donc disputer ces barrages pour tenter de décrocher son billet.
Non : le nombre de places allouées à la CAF a augmenté, mais l’UEFA a également obtenu plus de tickets. La raison directe de l’échec italien dans son groupe est sportive : la Norvège a surperformé (meilleur classement, différence de buts, et victoire directe).
Les équipes repêchées sont réparties en mini-tournois de 4 équipes : deux demi-finales à match unique, puis une finale. Seul le vainqueur remporte une place pour la Coupe du Monde (format à élimination directe, donc aucun match retour).
Si l’Italie est éliminée lors des barrages, elle manquera la Coupe du Monde 2026. Après des absences précédentes, la pression monte, car le format ne laisse quasiment aucune marge d’erreur.
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