C’est désormais officiel : César Soto Grado sera l’arbitre du Clasico Real Madrid – Barça demain au Santiago Bernabéu. Une désignation qui fait déjà grincer des dents, tant les deux camps ont des souvenirs amers de ses décisions passées.
Soto Grado a déjà dirigé un Clasico de Liga, celui d’avril 2024, remporté 3-2 par le Real Madrid. Ce match avait enflammé l’Espagne après le fameux “but fantôme” refusé à Lamine Yamal, faute de technologie sur la ligne de but. L’affaire avait fait grand bruit, les audios du VAR ayant même été révélés pour tenter d’apaiser la polémique. L’arbitre castillan n’en est pas à son coup d’essai : il a aussi officié plusieurs Clasicos en tant qu’arbitre vidéo, souvent dans un climat de tension.
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Les chiffres montrent pourtant une réalité complexe. Sous sa direction, le Real Madrid a disputé 22 matchs pour 14 victoires, 6 nuls et 2 défaites. Mais c’est aussi l’équipe qui a reçu le plus de cartons rouges sous son arbitrage : quatre expulsions, un record pour un seul club. Le FC Barcelone, lui, a été arbitré 14 fois par Soto Grado, avec un bilan plus mitigé : 6 victoires, 3 nuls et 5 défaites, pour un seul rouge. Ces statistiques nourrissent la méfiance des deux côtés.
Les Madrilènes n’ont pas oublié certaines décisions polémiques, notamment l’expulsion de Vinícius Júnior à Valence en 2023 ou celle de Kylian Mbappé face à Alavés la saison dernière. Côté catalan, c’est surtout le souvenir du but refusé à Yamal qui reste dans toutes les têtes. Chacun a donc ses raisons de redouter un Clasico arbitré par Soto Grado.
Dans un contexte déjà explosif, entre la polémique Yamal, la suspension de Hansi Flick et les blessures côté Barça, cette nomination vient encore accentuer la tension. Au Bernabéu, tout sera scruté : chaque contact, chaque décision, chaque carton. Le moindre geste de Soto Grado sera disséqué par les caméras et les supporters.
Alors que le Real Madrid – Barça s’annonce comme l’un des Clasicos les plus attendus de ces dernières années, l’arbitre risque bien, malgré lui, d’être l’un des acteurs principaux de la soirée. Entre méfiance, pression et antécédents, ce Clasico s’écrira autant sur le terrain que dans le sifflet de César Soto Grado.