AccueilFoot AfriqueSteve Yago dénonce la règle CAF qui élimine le Burkina

Steve Yago dénonce la règle CAF qui élimine le Burkina

‎La règle CAF Burkina Faso n’est pas passée. Et Steve Yago, lui, n’a pas digéré la pilule.

‎Le défenseur burkinabé a vidé son sac sur les réseaux sociaux après la qualification du Nigeria pour les barrages africains du Mondial 2026. Son message ? Un mélange de frustration, d’ironie et d’amertume. Et on le comprend.

‎« Vous gagnez vos matchs contre la plus faible du groupe, mais c’est le Nigeria qui passe. Merci à la CAF et à la FIFA ! » lâche-t-il, dépité.

‎Derrière ce coup de gueule, une réalité : le Burkina Faso a payé cher une règle obscure mise en place par la CAF pour départager les meilleurs deuxièmes. Une règle censée garantir l’équité, mais qui a fini par tout fausser.

Règle CAF – le casse-tête des “meilleurs deuxièmes”

‎Pour les éliminatoires africains, les neuf premiers de groupe filent directement au Mondial 2026. Rien à dire. Mais pour les quatre places de barragistes, les deuxièmes sont comparés… selon un calcul pas franchement limpide.

‎Problème : après le retrait de l’Érythrée, le groupe E ne comptait plus que cinq équipes. Pour équilibrer, la CAF a décidé d’exclure les résultats contre les derniers des autres groupes à six. Sur le papier, ça semble logique. En pratique, c’est une catastrophe pour le Burkina.

‎Les Étalons avaient fait carton plein contre Djibouti, la lanterne rouge. Ces victoires ont été effacées du calcul final. Résultat : leur total recalculé (15 points, +6) les place juste derrière le Nigeria (+7) et le Cameroun (+9). Autrement dit, éliminés pour une différence de buts d’un souffle, et une règle sortie du chapeau.

‎Le Nigeria sauvé par la règle

‎Ironie du sort : le Nigeria, justement pointé du doigt par Yago, a bénéficié du système. Les Super Eagles, pourtant incapables de battre le Zimbabwe (dernier de leur groupe), s’en sortent avec un recalcul plus favorable. 15 points, +7. Qualification en poche. Merci la CAF.

‎Pendant ce temps, le Burkina Faso, qui avait fait le boulot sur le terrain, se retrouve à regarder les barrages depuis Ouagadougou. Frustrant ? Le mot est faible.

Une réforme contestée, une colère légitime

‎La règle CAF Burkina Faso est d’autant plus mal vécue qu’elle aurait été introduite en cours de compétition, vers mars 2025, selon plusieurs sources. Autrement dit, les règles du jeu ont changé après le coup d’envoi. Et ça, dans n’importe quel sport, c’est un carton rouge.

‎Pour Yago, c’est la goutte de trop :

‎« Ma carrière touche à sa fin, je vais commencer à étudier le système pour vous critiquer comme il se doit », a-t-il ajouté, visiblement décidé à transformer sa frustration en mission.

Une affaire qui dépasse les Étalons

‎Au-delà du cas burkinabé, cette polémique relance un vieux débat : celui de la transparence dans les compétitions africaines. Pourquoi la CAF modifie-t-elle une règle aussi cruciale sans communication claire ? Pourquoi pénaliser les équipes les plus régulières ?

‎Sur le terrain, le Burkina Faso a répondu présent. Sur le papier, la CAF a effacé ses efforts. Et pour Steve Yago, comme pour beaucoup de fans, cette Coupe du Monde a désormais un goût amer.

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